La 17ème chambre du TGI de Paris a rendu décision de justice le 18 mars dans l'affaire de diffamation opposant Gérard Audureau, Président de DNF et l'association DNF au magazine Cigare et Sensations et son Directeur de Publication, moi-même. Depuis, un communiqué écrit par Gérard Audureau trompète victoire sur le site de DNF et sur d'autres sites internet en m'attribuant ignominieusement et sans preuve aucune je ne sais quelle haine à leur égard (alors que je ne connais absolument pas ce personnage, sauf pour l'avoir aperçu lors de l'audience tête baissée, yeux fermés et les bras parcourus de tremblements). Dans ce même communiqué, il affirme aussi de façon aussi vague que diffamatoire, que je suis rémunéré par l'industrie du tabac. Ce n'est pas nouveau et je n'ai pas cru bon jusqu'à présent d'en référer à la justice, considérant que la virulence des débats peut même supporter quelques dérapages lorsque le droit de répondre n'est jamais dénié à l'adversaire. A plusieurs reprises sur le site de DNF, j'ai été qualifié sans la moindre preuve d'agent de l'industrie du tabac par des individus qui comme Gérard Audureau lui-même ne supportent pas que l'on pense différemment d'eux, que l'on critique leurs manoeuvres pseudo-sanitaires et ne se plie pas à leurs diktats.
Aussi pour apprécier aujourd'hui exactement la décision de justice qui m'a reconnu coupable de diffamation à l'égard de l'association DNF, il convient de préciser que:
- Gérard Audureau qui s'était porté partie civile à été purement et simplement débouté, lui qui il faut le rappeler réclamait pour lui-même quelque 20 000 € de dommages et intérêt et 5000€ de frais.
- Seule DNF en tant qu'association ayant mission d'utilité publique a été reconnue par le tribunal victime d'une "diffamation" qu'il a jugée assez importante pour mériter des dommages et intérêts s'élevant à 1€.
- Pour les 1000 € avec sursis, il s'agit de l'amende que l'on donne généralement pour marquer la condamnation. Le sursis permettant au tribunal de faire entendre précisément son sentiment.
- Quand au 2500€ (au lieu des 5000 demandés) de frais de justice à payer (à DNF) c'est malheureusement le seul trait regrettable pour moi au vu du sentiment personnel de haine à mon égard exprimé par Gérard Audureau dans son communiqué ronflant. Mais c'est aussi l'ordinaire ainsi que me l'a expliqué un ami Juge à qui j'ai montré la décision autour d'une bouteille et d'un bon cigare vendredi 21 à midi.
- Il convient donc de garder en mémoire que DNF exigeait dans son assignation rien moins que 40 000 € de dommages et intérêts et qu'elle les a presque obtenus puisqu'il ne lui reste plus qu'à trouver les 39 999€ manquants.
- Le Tribunal a en effet estimé que j'avais diffamé en faisant entendre que DNF était "inféodée" à Pfizer, puisque seul un protocole d'accord en toute gratuité existe entre Pfizer et DNF et que le terme d'inféodé a paru justement au tribunal être injustifié par les preuves que j'avais déposées. J'accepte humblement le jugement et regrette d'avoir inféré ainsi par ignorance du détail de l' accord parfaitement gratuit existant entre une association de type 1908 (droit local d'Alsace Moselle hérité de l'Allemagne et n'impliquant pas de but non lucratif) ayant obtenu du Préfet de Colmar mission d'utilité publique, et une multinationale de la pharmacie productrice du champix et de la nicorette.
- Le Tribunal a estimé aussi que j'avais diffamé DNF en parlant "de menteurs" sous le prétexte de la présentation dans une émission sur le tabagisme du webmaster et salarié de DNF come "étudiant victime du tabagisme passif". En effet, il y avait là une insuffisance condamnable de ma part, le membre salarié webmaster de DNF étant aussi étudiant et asthmatique, à n'avoir pas indiqué et prouvé si cette présentation fallacieuse eu égard au contexte polémique d'une émission télévisuelle grand public était le fait de DNF et non de la chaîne de TV. C'est donc une faute de journaliste que je regrette et dont j'assume la responsabilité.
-Pour ce qui est de la publication d'un communiqué dans la presse il s'agît du communiqué suivant qui sera publié comme ordonné par le tribunal uniquement dans l'excellent et goûteux magazine Cigare et Sensations: " Cigare et Sensations condamné. Par jugement du 18 mars 2008, le tribunal de grande instance de Paris, chambre correctionnelle de la presse, a condamné Yves Belaubre en qualité de Directeur de la publication du périodique "Cigare et Sensations" pour avoir publiquement diffamé l'association Les Droits des Non Fumeurs (DNF) en publiant en mars 2007 à Paris un article intitulé: "Pour une poignée de cigares: procès en mai" et un second article intitulé "Rémi Vernay, webmaster de DNF et fausse victime" la mettant ainsi en cause"
- Enfin, en ce qui concerne les propos qui me sont attribuées lors de l'audience par le communiqué de DNF, ils n'ont jamais été prononcées par moi. Quoique je ne me sois jamais caché d'avoir été consulté à plusieurs reprises en tant qu'expert de la dégustation par des producteurs de cigares et des producteurs de vins et spiritueux afin de leur indiquer les qualités gustatives et les défauts de leurs produits.
Ainsi, dédaignant le ressentiment personnel du président de DNF qui m'attribue sottement sa haine, il m'a paru important que l'équité et la vérité qui résultent d'un jugement de Justice soient respectées.
samedi 22 mars 2008
samedi 15 septembre 2007
Association Reconnue de Nuisance Publique
Il est un pouvoir qui échoit désormais à un certain nombre d'associations dites de "victimes" (et elles le sont souvent au début avant d'être dévoyées par des individus sans scrupules avides de pouvoir personnel et d'avantages sociaux): le pouvoir de police et de censure. Ce pouvoir est exercé par elles aujourd'hui à travers l'instrumentalisation de la Justice et des Magistrats.
Dans les mains de telles associations un tel pouvoir est particulièrement pernicieux, anti-politique et anti-démocratique puisqu'il permet au nom d'un "intérêt général" incertain puisque les pouvoirs publics ne peuvent ni ne veulent l'assumer, à une minorité d'en écraser d'autres, de les réduire au silence et de confisquer leurs biens et ressources à travers la tragi-comédie des dommages et intérêts. Or si la démocratie est vouée par essence à protéger les minorités (la minorité des minorités étant l'individu et ses fragiles libertés), il y a contradiction et scandale à financer des milices chargées de les étouffer au nom d'une irresponsabilité du pouvoir public lui-même.
Ainsi l'obtention de la mission d'utilité publique et les énormes subventions qui l'accompagnent (l'argent du contribuable), comme l'instrumentalisation de la Justice qui en résulte, confisquent le pouvoir que le citoyen ne remet légitimement qu'à ses représentants à travers l'organisation démocratique, pour en faire la prérogative de quelques individus s'instituant en grands inquisiteurs.
Une telle situation est inacceptable et le statut de ses associations désormais reconnues de Nuisance Publique devrait être rapidement révisé par le Conseil d'Etat afin d'éviter leurs dérives anti-sociales et de parer à temps à la guerre civile qu'appellent leurs exactions.
Dans les mains de telles associations un tel pouvoir est particulièrement pernicieux, anti-politique et anti-démocratique puisqu'il permet au nom d'un "intérêt général" incertain puisque les pouvoirs publics ne peuvent ni ne veulent l'assumer, à une minorité d'en écraser d'autres, de les réduire au silence et de confisquer leurs biens et ressources à travers la tragi-comédie des dommages et intérêts. Or si la démocratie est vouée par essence à protéger les minorités (la minorité des minorités étant l'individu et ses fragiles libertés), il y a contradiction et scandale à financer des milices chargées de les étouffer au nom d'une irresponsabilité du pouvoir public lui-même.
Ainsi l'obtention de la mission d'utilité publique et les énormes subventions qui l'accompagnent (l'argent du contribuable), comme l'instrumentalisation de la Justice qui en résulte, confisquent le pouvoir que le citoyen ne remet légitimement qu'à ses représentants à travers l'organisation démocratique, pour en faire la prérogative de quelques individus s'instituant en grands inquisiteurs.
Une telle situation est inacceptable et le statut de ses associations désormais reconnues de Nuisance Publique devrait être rapidement révisé par le Conseil d'Etat afin d'éviter leurs dérives anti-sociales et de parer à temps à la guerre civile qu'appellent leurs exactions.
dimanche 2 septembre 2007
DNF attaque la revue Cigare et Sensations!
En juin 2007, le magazine Cigare et Sensations était attaqué en diffamation par l'association "Droits des Non-Fumeurs" (DNF) pour avoir dit que le logo de DNF était positionné sur un site de Pfizer (producteur et vendeur de produits pharmaceutique de "sevrage tabagique") et avoir considéré comme menteurs des membres de DNF dont le Webmaster Remi Vernay qui fut présenté lors d'une émission de débat sur le tabagisme passif comme un "étudiant victime du tabagisme passif" en omettant de signaler son statut de membre actif de DNF et de Webmaster, animateur du forum anti-tabac. Sur ces deux accusations on peut consulter http://www.entreprisesanstabac.com/ http://www.france5.fr/cdanslair/006721/362/133899.cfm
Un mois plus tard le magazine Cigare et Sensation recevait une nouvelle assignation de DNF, cette fois pour "propagande en faveur du tabac". il est difficile en effet pour un magazine dédié au cigare et au goût de ne pas parler de cigare... La DNF espère à travers ces procédures renflouer ses caisses et tuer le magazine Cigare et Sensations. Parmi les faits incriminés on relève non sans stupéfaction qu'il est reproché à des articles de Cigare et Sensations de respirer la joie de vivre et le bonheur épicurien!!!! La citation intégrale à comparaître est disponible sur www.cigare-et-sensations.com rubrique "Billet d'humeur".
A l'initiative d'Epicuriens et de lecteurs du magazine Cigare et Sensations une association vient d'être créée pour soutenir le magazine et faire cesser la chasse aux Epicuriens fumeurs de cigare, à leur littérature et à leurs plaisirs par des groupuscules intégristes qui instrumentalisent la justice pour installer leur dictature puritaine. N'hésitez pas à contacter l'association des Amis des Plaisir du Goût (apg.assoc@gmail.com) qui prépare pour les semaines qui viennent des protestations à la hauteur des injures faites à la liberté du goût.
De même, une lettre au Président de la République (disponible sur www.cigare-et-sensations.com, rubrique "Billet d'humeur") circule désormais, que les fumeurs et non fumeurs soucieux de liberté d'expression et de liberté des plaisirs du goût sont appelés à imprimer, à signer et à envoyer à Nicolas Sarkozy, ainsi qu'à distribuer à leurs amis pour qu'ils en fassent de même.
Dans ces procédures infâmes, le magazine Cigare et Sensations est représenté par deux avocats Toulousains de talents (Maître Laurent De Caunes et Maître Bérengère Froger) qui sont non fumeurs mais estiment que ce magazine ne prône nullement l'irrespect envers les non fumeurs, ni ne les enfume et ne cause nul préjudice à une quelconque association de propagande. Car la liberté de la presse, la liberté d'informer le consommateur sur un produit en vente libre (le cigare) et la liberté de vivre dans le respect d'autrui et de soi-même sont en jeu.
Un mois plus tard le magazine Cigare et Sensation recevait une nouvelle assignation de DNF, cette fois pour "propagande en faveur du tabac". il est difficile en effet pour un magazine dédié au cigare et au goût de ne pas parler de cigare... La DNF espère à travers ces procédures renflouer ses caisses et tuer le magazine Cigare et Sensations. Parmi les faits incriminés on relève non sans stupéfaction qu'il est reproché à des articles de Cigare et Sensations de respirer la joie de vivre et le bonheur épicurien!!!! La citation intégrale à comparaître est disponible sur www.cigare-et-sensations.com rubrique "Billet d'humeur".
A l'initiative d'Epicuriens et de lecteurs du magazine Cigare et Sensations une association vient d'être créée pour soutenir le magazine et faire cesser la chasse aux Epicuriens fumeurs de cigare, à leur littérature et à leurs plaisirs par des groupuscules intégristes qui instrumentalisent la justice pour installer leur dictature puritaine. N'hésitez pas à contacter l'association des Amis des Plaisir du Goût (apg.assoc@gmail.com) qui prépare pour les semaines qui viennent des protestations à la hauteur des injures faites à la liberté du goût.
De même, une lettre au Président de la République (disponible sur www.cigare-et-sensations.com, rubrique "Billet d'humeur") circule désormais, que les fumeurs et non fumeurs soucieux de liberté d'expression et de liberté des plaisirs du goût sont appelés à imprimer, à signer et à envoyer à Nicolas Sarkozy, ainsi qu'à distribuer à leurs amis pour qu'ils en fassent de même.
Dans ces procédures infâmes, le magazine Cigare et Sensations est représenté par deux avocats Toulousains de talents (Maître Laurent De Caunes et Maître Bérengère Froger) qui sont non fumeurs mais estiment que ce magazine ne prône nullement l'irrespect envers les non fumeurs, ni ne les enfume et ne cause nul préjudice à une quelconque association de propagande. Car la liberté de la presse, la liberté d'informer le consommateur sur un produit en vente libre (le cigare) et la liberté de vivre dans le respect d'autrui et de soi-même sont en jeu.
samedi 3 février 2007
mercredi 24 janvier 2007
Médecins : nouveaux curés ?
La médecine d’aujourd’hui, sourde, aveugle, chimiste et missionnaire, ne doute plus de détenir les tables de la loi. Les bedeaux des Ministères avides de prêtrise s’empressent de tenir le calice où de petits médicastres prétentieux trempent l’hostie pharmaceutique que la foule terrorisée des candidats au cancer, flagellée par le chœur des larbins médiatiques, vient avaler en tremblant. Docteur ! Docteur ! Je suis malade ? Allez, mon patient, ne fumez plus, ne buvez plus, ne mangez plus, prenez 100 fois ces pilules, 50 fois ces cachets et la Santé sera sur vous !
Ces médecins sont nos nouveaux curés. Ils ont trahi l’art sublime d’Hippocrate pour une poignée de chiffres et de molécules ! Anti-cléricaux, réveillez-vous: la séparation de la Médecine et de l’Etat reste à faire.
Ces médecins sont nos nouveaux curés. Ils ont trahi l’art sublime d’Hippocrate pour une poignée de chiffres et de molécules ! Anti-cléricaux, réveillez-vous: la séparation de la Médecine et de l’Etat reste à faire.
mardi 23 janvier 2007
dimanche 21 janvier 2007
Comment Daguin fut roulé dans la farine
Cher André Daguin, je vous aime et je vous respecte car vous êtes un grand cuisinier.
En tant que Président de l’Union des métiers de l’hôtellerie, vous avez participé l’été 2006 à la mission d’instauration de la prohibition du tabac où vous êtes apparu d’abord en défenseur de la liberté et du droit de fumer conformément à la loi Evin de 1991. Mais en chemin vous avez jeté les armes devant une poignée de missionnaires anti-fumeurs qui disent vous avoir convaincu que l’interdiction de fumer (à part dans des fumoirs aux conditions techniques irréalisables et sans service!) protégerait les patrons de restaurants d’éventuelles procédures judiciaires intentées par leur personnel confronté à la fumée de tabac.
Si telle est bien la raison de votre allégeance subite, il apparaît, comme pour la TVA à 5,5% que l’on vous a roulé dans la farine. En effet, si des Bur, Audureau, Dautzenberg et autres vous ont fait croire que l’arrêté de la Cour de Cassation du 29 juin 2005 évoquant un devoir de résultat du chef d’entreprise par rapport à la protection contre la fumée de tabac, pouvait s’appliquer à la restauration, on vous a menti. Car l’arrêté en question faisait référence explicite à la section Tabac du Code de Santé Publique dont l’article R3511-13 protégeait précisément les patrons de bars et de restaurants en reconnaissant le droit de fumer dans leurs établissements.
Ainsi les chefs d’entreprise de la restauration ne pouvaient en aucune façon se trouver dans le cas de figure de cette entreprise de gardiennage, jugé par la Cour de Cassation. Or aujourd’hui, le Code de Santé Publique a été modifié subrepticement lors du décret de prohibition de novembre 2006, et cet article qui protégeait la profession a disparu. Désormais, les patrons de restaurants sont plus fragiles que jamais. Non seulement ils risquent de perdre une clientèle qui comme moi ne fréquentera plus les tables où l’on ne pourra terminer sur un vieil Armagnac et un cigare, mais il leur est ordonné de surcroît, sous peine d’amende, d’assumer des fonctions de police ! Cher André, il vous reste à réclamer que la profession soit assermentée et qu’elle bénéficie du statut de fonctionnaire.
En tant que Président de l’Union des métiers de l’hôtellerie, vous avez participé l’été 2006 à la mission d’instauration de la prohibition du tabac où vous êtes apparu d’abord en défenseur de la liberté et du droit de fumer conformément à la loi Evin de 1991. Mais en chemin vous avez jeté les armes devant une poignée de missionnaires anti-fumeurs qui disent vous avoir convaincu que l’interdiction de fumer (à part dans des fumoirs aux conditions techniques irréalisables et sans service!) protégerait les patrons de restaurants d’éventuelles procédures judiciaires intentées par leur personnel confronté à la fumée de tabac.
Si telle est bien la raison de votre allégeance subite, il apparaît, comme pour la TVA à 5,5% que l’on vous a roulé dans la farine. En effet, si des Bur, Audureau, Dautzenberg et autres vous ont fait croire que l’arrêté de la Cour de Cassation du 29 juin 2005 évoquant un devoir de résultat du chef d’entreprise par rapport à la protection contre la fumée de tabac, pouvait s’appliquer à la restauration, on vous a menti. Car l’arrêté en question faisait référence explicite à la section Tabac du Code de Santé Publique dont l’article R3511-13 protégeait précisément les patrons de bars et de restaurants en reconnaissant le droit de fumer dans leurs établissements.
Ainsi les chefs d’entreprise de la restauration ne pouvaient en aucune façon se trouver dans le cas de figure de cette entreprise de gardiennage, jugé par la Cour de Cassation. Or aujourd’hui, le Code de Santé Publique a été modifié subrepticement lors du décret de prohibition de novembre 2006, et cet article qui protégeait la profession a disparu. Désormais, les patrons de restaurants sont plus fragiles que jamais. Non seulement ils risquent de perdre une clientèle qui comme moi ne fréquentera plus les tables où l’on ne pourra terminer sur un vieil Armagnac et un cigare, mais il leur est ordonné de surcroît, sous peine d’amende, d’assumer des fonctions de police ! Cher André, il vous reste à réclamer que la profession soit assermentée et qu’elle bénéficie du statut de fonctionnaire.
dimanche 14 janvier 2007
Le sens des mots
Lors de sa conférence de presse et de précipitation donnée le 16 novembre 2006 pour la publication du décret de prohibition du tabac, Xavier Bertrand, Ministre de la Santé et assureur de son état, a dit : « Parce que je ne conçois pas la responsabilisation sans la prévention, j’ai veillé à ce que la mesure d’interdiction soit complétée par un ensemble de mesures d’accompagnement à l’arrêt du tabac ». On peut et on doit s’étonner qu’en démocratie « responsabilisation » puisse signifier « interdiction », et « prévention »: « accompagnement à l’arrêt ». Mais il est vrai qu'en langage d'assureur responsable signifie coupable... A moins qu’il ne s’agisse d'emprunts à l'idiome des délinquants parisiens pour qui la Santé signifie d'abord la prison.
vendredi 12 janvier 2007
Les ventriloquies de Bertrand
L’engouement stupéfiant de nos gouvernants pour Internet repose moins sur son potentiel de circulation de l’information, qui résiste au contrôle, que sur cette judicieuse faculté de ventriloquie qu’il leur offre à moindre coût. L’opinion publique, jusqu’à présent chasse réservée de la télévision et de sa machinerie moyenâgeuse d’actualités, de temps d’antenne, de sondages et d’audimats, prend soudain l’allure sans visage du citoyen Web, ce madame-monsieur-tout-le-monde incarné dans sa virtualité même : une poignée de clics, comme autant de borborygmes que l’opacité des tuyaux rend disponibles à n’importe quelle voix. Le politique pressé y trouve la sienne, s’en émerveille, et l’on peut entendre un Ministre énoncer dans un discours prononcé sans bouger les lèvres le 16 novembre dernier : « Nous parlons donc d’une mesure attendue par l’ensemble des français. Une large consultation du grand public a eu lieu sur le site www.forum.gouv.fr. Nous avons eu 4 mois de débats très riches, avec 8 000 contributions. A l’écoute des attentes de nos concitoyens, ce forum m’a conforté dans une conviction : nous devons interdire. » Huit mille clics! On salue l’artiste ! Une telle prouesse de ventriloquie vaut bien un décret.
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